Pour sa première saison en N1, le Team Pays de Dinan espérait de meilleurs résultats dans l’élite français. Mélanie Briot, directrice sportive au club, évoque la découverte du haut-niveau national, alors que le club s’apprête à déménager au VC Dinannais, toujours avec une idée de se faire sa place, et un recrutement ambitieux pour 2021.
L’année de la découverte n’est jamais facile pour une équipe fraîchement débarquée de N2. Le Team Pays de Dinan avait pourtant bien commencé, mais a été arrêté net par la pandémie de coronavirus. « C’est un bilan mitigé, on avait bien débuté sur la Route Bretonne et à Plaintel-Plaintel, se souvient Mélanie Briot, la directrice sportive. On a été stoppé par le covid et il a fallu reprendre directement sur des grosses Elites qui n’ont pas favorisé nos plus jeunes, notamment les Espoirs 1. C’était compliqué pour eux ». La fin de saison ne s’est donc pas déroulée comme prévu. « On a eu beaucoup de mal à être au niveau sur les courses, on a aussi vu un autre niveau en Coupe de France. En N1 c’est
autre chose, c’était une découverte, ça roule plus vite ». Pourtant le confinement n’a pas été mal négocié par les Dinannais. « Tout le monde a réagi différemment, mais dans l’ensemble ça a été ».
Sur le plan individuel, Florentin Lecamus-Lambert était logiquement leader désigné, et a pu effectuer un troisième stage avec Arkea-Samsic. Infructueux, à nouveau. « On s’attendait à mieux de sa part, et lui aussi. C’est le premier déçu. On ne sait pas ce qu’aurait donné une
saison normale. Il va découvrir un autre calendrier de courses à Rouen, avec des Classe 2, des courses en Belgique, le Tour de Normandie… ». Quant à Hugo Chandemerle, il a été le rayon de soleil de la fin de saison, notamment après sa 5e place au Championnat de France espoirs, à Gray. « On finit sur une belle note, il a une belle progression. Il était un peu perdu
au premier confinement car il n’avait plus d’entraîneur, avant d’être repris en main fin avril. Il a une belle pointe de vitesse, c’est très bien de finir l’année comme ça », se réjouit Mélanie Briot.
Après le succès en Coupe de France DN2 en 2019, l’heure était également à la découverte sur la compétition N1, sur des parcours plus vallonnés qu’à l’accoutumée. « On découvre et les profils ne nous conviennent pas forcément, ce n’était pas évident de faire quelque chose sur ces courses. Ça permet de voir autre chose dont on n’a pas l’habitude. On découvre certains profils ». Mélanie Briot a pu voir où en étaient les siens. « On a vu qu’il fallait renforcer notre effectif, on était un peu juste sur les courses. Il faut se remettre en question. La marche est relativement grande, on ne s’attendait pas à ça. Il y a beaucoup d’équipes, moins de coureurs sur le marché, c’est dur ». Première nouveauté, le Team Pays
de Dinan va migrer au VC Dinannais. « C’est un changement administratif et de couleurs. On avait peu de liens avec la section jeunes du Team Pays de Dinan. Là on va avoir des stages communs avec le VC Dinannais. L’idée est aussi de faire rêver les plus jeunes et
passer des juniors en DN. Chose qu’on ne faisait pas au Team Pays de Dinan ».
Sur le recrutement, le futur VC Dinannais opère également un virage avec des coureurs d’expérience, comme Léo Danès ou Damien Poisson. « Pour Léo, ça faisait deux ans qu’on travaillait dessus, on le voulait déjà l’année dernière. Ce sont des coureurs qui connaissent bien le haut-niveau et savent courir en N1, ils vont apporter des conseils aux jeunes. On manquait de cadres dans l’équipe. Matthieu Boulo, Anthony Rallé qui était blessé, et Hugo Chandemerle seront toujours là ». Désormais, place au travail sur le calendrier. « La Coupe
de France sera compliquée si on va au Tour de Bretagne. Avec une arrivée à Dinan, c’est évidemment coché », sourit Mélanie Briot, sans oublier les Classiques bretonnes, un temps fort du début de saison. « On n’ est jamais très performant en début d’année, mais ça
permet de bien commencer. Et même si on court partout il ne faut pas oublier les organisateurs bretons ». En tout cas, il y en aura pour tout le monde, jeunes comme moins jeunes.
Article paru dans la Bretagne Cycliste n°1660