A 73 ans et après quatre mandats de président du Comité départemental des Côtes d’Armor, le Ploeucois a décidé de rendre son tablier. Il lâche également son siège au Comité régional.

Marcel, vous avez fait un bail en temps qu’élu.

« J’ai été élu pour la première fois en 2000 en temps que membre du Comité départemental 22, avant d’en prendre la présidence en 2004 à la suite de Jacques Quémard. Je termine mon quatrième mandat de président cette année et mon troisième en temps que vice-président du Comité de Bretagne et à la commission des finances. Je pense que j’ai fait mon temps et que le moment est venu de passer le relais, d’autant que j’ai également des problèmes de santé. »

Quel bilan faites-vous de votre présidence du Comité 22 ?

« J’avais une bonne équipe autour de moi et je pense qu’on a fait du bon boulot. Quand je suis arrivé il y avait 2400 licenciés, aujourd’hui 3200, toujours le premier département breton. L’embauche de David Le Lay a aussi été significative, on est plus pro ! Chaque saison nous a apporté notre quota de titres et médailles avec notamment ceux de Champion du Monde d’ Arnaud Gérard et Johan Le Bon et la médaille d’or olympique de Julie Bresset, sans compter tous les multiples titres de Champions de France dans toutes les disciplines, les Costarmoricains ont toujours porté haut les couleurs du département.

Le déficit de coureurs sur la piste avec tout de même de bons résultats et la disparition des organisations de cyclo-cross malgré la création d’un challenge départemental, sont deux points noirs que nous n’avons pas réussi à résoudre. »

Lors d’une Assemblée du CD22, Marcel Moy évoquait les bons chiffres des licences du département

Quelles conséquences aura la saison 2020 touchée par le coronavirus ?

« D’après les chiffres, on a perdu 71 licenciés mais c’est surtout pour 2021 que j’ai des craintes. Beaucoup de coureurs, notamment en 3e catégorie et en pass-cyclisme qui n’ont pas couru cette année, ne vont pas reprendre de licence sachant que plane encore l’incertitude sur la tenue d’une partie de la prochaine saison. Les comités qui n’ont pas pu organiser leur course en 2020, repartiront-ils la saison prochaine ? Je pense qu’il faudra au moins deux ans pour s’en remettre. »

Au niveau du Comité de Bretagne, où en est le projet du vélodrome couvert de Loudéac ?

« On a forcément été retardé avec le contexte de cette année mais la machine est relancée et on a procédé à l’ouverture des plis suite aux appels d’offres, en cette fin novembre. Normalement les travaux devraient débuter au second semestre 2021. »

Pour finir, comment êtes-vous venu au cyclisme ?

« Je n’ai jamais été coureur puisque j’ai joué au foot au club de Plouguenast jusqu’à l’âge de 32 ans. Ensuite je me suis mis au cyclotourisme avec notamment un Paris-Brest-Paris et plusieurs diagonales (traversées de la France). C’est un peu par hasard que je suis rentré comme dirigeant au VC Quintin où j’ai gravi les échelons comme commissaire national et chronométreur. Par la suite, je me suis investi au niveau départemental et régional pour un long bail qui touche à sa fin. Ma préoccupation actuelle étant de retrouver la santé ! »