C’est de Besançon où elle est installée depuis cinq ans maintenant avec son compagnon, que Julie Bresset a fait le bilan de cette saison si particulière. Elle s’est également projetée sur 2021, année olympique ainsi que sur sa fin de carrière.
Julie, quel bilan tires-tu de cette saison ?
Déjà, j’ai changé d’équipe puisque le Team BMC s’est arrêté prématurément et j’ai intégré l’équipe Massi où je me suis très vite adaptée. J’ai aussi changé d’entraîneur et je collabore maintenant avec Claire Hassenfratz qui est aussi une amie. Après un hiver où je m’étais bien préparée, j’ai entamé la saison en février sur une course par étapes de quatre jours en Espagne, c’était tôt et costaud d’autant que j’ai enchaîné avec une Coupe d’Espagne. Puis
tout s’est arrêté avec le confinement. Au début, ça a été un peu compliqué, on se demandait ce qui se passait, il a fallu s’adapter sans savoir quand les courses reprendraient. J’ai fait un peu de hometrainer mais je préférais la course à pied. J’ai ensuite repris mi-juillet sur une Coupe de Suisse. J’ai apprécié de reprendre car il y avait une envie de renouer avec l’équipe, les coéquipiers et coéquipières et on avait deux mois très condensés. On s’est rapidement rendu compte qu’il y avait de grosses différences de niveau. Tout le monde n’avait pas eu le même confinement. Personnellement, j’étais contente de courir et de prendre du plaisir sur mon vélo mais les résultats étaient secondaires. J’ai tout de même terminé 4e du Championnat de France et 6e de la Coupe de France à L’Alpe d’Huez. En
Coupe du Monde, je n’étais pas en mesure de jouer les premiers rôles.
Déjà tournée vers 2021 ?
Là, je décompresse encore et je vais reprendre la prépa foncière début décembre. Ce sera suivant le climat et je vais sans doute faire pas mal de ski de fond dont un stage avec l’équipe de France début janvier à Bessans. Ensuite ce sera direction l’Espagne avec le Team
Massi où on va se préparer comme si la saison débutait en février bien que l’on soit encore dans l’incertitude par rapport au contexte sanitaire. Le calendrier sera semble-t-il chargé avec les JO de Tokyo en toile de fond.
Tu penses y être ?
Il n’y aura que deux places et pour le moment je n’y suis pas, c’est certain. Pauline Ferrand-Prévot et Loana Lecomte sont les deux incontestables actuelles. La sélection se basera sur les critères 2019, pas 2020, et se fera sur les deux manches de Coupe du Monde en mai prochain. C’est une belle motivation pour être au top à ce moment – là. On verra bien !
La suite de ta carrière s’écrit comment ?
Actuellement, je suis à 100% VTT et il le faut car le niveau grimpe en France, chez les filles, avec des jeunes qui arrivent, moi à 31 ans passés, je suis sur ma fin de carrière mais ça donne une belle émulation. Je n’ai pas encore pris de décision quand à la date où j’arrêterai définitivement mais je n’irai pas jusqu’à Paris 2024, c’est trop loin ! je me donne encore deux ans. J’aime toujours m’entraîner et être compétitive donc tant que l’envie est là… Je suis une passionnée et de toute façon, je resterai sans doute dans ce milieu, c’est mon univers !